TENDRESSE- Vendredi 20 mars 2009
Elle s'est penchée sur Maman allongée,
de tout son corps, sans réserve, sans retenue.
Elle lui parle à voix basse,
la rassure quant à la nuit qui vient
et quant la durée de son absence...
Elle l'embrasse tendrement,
tend sa propre joue, longuement,
jusqu'à recevoir ce "baiser-souffle"
que désormais Maman peut seulement nous donner.
Puis elle s'asseoit sur la chaise basse près du lit,
croise les bras et dit : "Je resterais bien là toute la nuit,
à veiller !"
Mais, Hafida, n'as-tu pas une famille ? n'as-tu pas des enfants qui t'attendent ?
Hafida les a pour un temps oubliés, elle les a pour un temps délaissés,
pour se donner entièrement à celle pour qui elle est là,
pas à demie, pas par défaut, mais entièrement.
Qui nous dira la hauteur de la bonté de l'homme quand il se donne
vraiment ?